GLID

Great Lakes Inkingi Development

SILC, un moyen sûr d’épargne et de crédit

Le projet Insertion socioéconomique des jeunes pour la paix et le développement, Inkingi z’Amahoro mw’Iterambere (IZAM en sigle) a organisé des formations pour1500 jeunes avec l’objectif global qui est l’acquisition des compétences techniques et professionnelles qui permettront aux bénéficiaires d’accéder à l’emploi ou d’en créer à travers le démarrage des activités génératrices de revenu afin de devenir des acteurs de développement et de la paix qui soutiennent la cohésion sociale dans leur communauté.
L’on ne pourra pas parler de l’objectif global sans toutefois parler de l’objectif spécifique qui est le renforcement de l’insertion socio-économique de ces 1500 jeunes et la promotion de la cohésion sociale dans les zones urbaines et périurbaines de Bujumbura Mairie, Gitega et Kirundo. Ces 1500 jeunes ont été choisis suivant leur vulnérabilité. Ceux-ci ont acquis des compétences et des connaissances techniques qui sont adéquates avec le marché de l’emploi.
Ces 1500 jeunes ont accès à l’emploi ou ont mis en place des activités génératrices de revenu (AGR) et enfin ils ont été formés pour devenir des acteurs de paix et de développement. Ils sont soutenus par les organisations de la société civile dans la promotion de la cohésion sociale et les droits des jeunes.

Les résultats obtenus sont que 1500 jeunes vulnérables ont acquis des compétences et des connaissances techniques qui sont adéquats avec le marché de l’emploi.
L’alphabétisation fonctionnelle pour la seconde cohorte a pris fin au mois d’octobre.

Ayant terminé la formation, le constat est que les apprenants participaient activement dans les activités d’épargne et de crédits de leurs SILC respectifs.
Pour la première cohorte, les SILC qui fonctionnaient dans les communes de Kirundo et Bugabira étaient ceux des collines Murama et Kavogero de la commune Kirundo, et ceux de Ruhehe et Rusugi de la commune Bugabira. Après le partage du second cycle, ils ont ouvert un troisième cycle après la redynamisation des comités dirigeants à travers les élections.
A ce stade, d’autres jeunes non bénéficiaires du projet ont été intégrés sous réserve d’être élu au rang du président.
Retenons que pour la première cohorte, une grande partie des bénéficiaires a été éparpillée dans les SILC de leur zone du projet ou non loin de leur zone,
Ce qui a été remarqué pour une autre partie est qu’elle n’était plus dans la zone du projet pour de différentes raisons, entre autres : les filles qui se sont mariées loin de la zone du projet, les garçons, qui sont partis à la recherche de l’emploi en dehors de la zone du projet après la formation professionnelle, pour ne citer que ceux-là.

Pour la seconde cohorte qui a eu lieu au mois de novembre 2022 et le second cycle est au 3ème mois, l’espoir est que les jeunes vont continuer à se regrouper dans des SILC même après la fin du projet car ils ont aimé le système de SILC surtout en matière de crédit.
Dans le cadre de la pérennisation des acquis du projet, il a été rappelé l’importance d’être membre d’une association et le bien fondé d’être membre d’un groupement communautaire. La survie d’une association ne dépend pas du comité, mais plutôt de la participation de tout le monde » leur disent les responsables du projet
Il a été également souligné qu’il faut toujours consulter le règlement d’ordre intérieur chaque fois qu’il y ait une incompréhension au sein de leur groupement. Cela a été dit parce qu’un cas s’est manifesté dans le SILC de Rupfunda, lorsqu’un membre a voulu partir à l’étranger, celui-ci réclamait avec énergie les frais de solidarité. L’assemblée générale s’est vite réunie pour statuer sur ce cas, et après avoir consulté le règlement d’ordre intérieur, celui-ci a reçu la part de ses cotisations seulement.
Pour les AGR collectives ou individuelles, les jeunes étaient à l’œuvre, très peu étaient ceux qui n’avaient pas à faire.
Signalons qu’il y a eu ceux qui ont été engagés par leurs anciens maîtres artisans, d’autres par de tierces personnes.

A Bugabira, les jeunes exercent différents métiers comme le souligne GIRUKWIGOMBA Jeanne qui vend les pains fabriqués par elle-même surtout le jour du marché. ‘’Les autres jours de la semaine, je fais la mécanique moto à côté du marché Ruhehe déclare-t-elle.
Pour MUKASINE Tamari, NIYORUGIRA Claudine et UWIZEYIMANA Sylvie ont préféré de créer leur propre cafétéria. C’est le même cas qu’AHINGEJEJE Francine et
NIBARUTA Divine de la commune Kirundo. Tout cela montre que les jeunes bénéficiaires du projet étaient à l’œuvre.

Grâce au suivi et encadrement, le constat est que la majorité des jeunes qui sont encore dans la zone d’intervention ont des activités génératrices de revenue. Ceux qui ne pratiquent pas les métiers appris lors de la formation professionnelle pour une raison ou une autre, ils se débrouillent dans d’autres métiers de la localité.
Néanmoins, comme on dit qu’il n’y a pas de fleurs sans épines, il y en a ceux qui ont abandonné les activités d’épargne et de crédit et d’autres ne cotisent pas régulièrement. Certains se cachent derrière la répartition du temps qui ne les favorise pas.
La solution serait de s’asseoir ensemble pour se convenir sur le jour et les heures de rencontre afin de faciliter tout le monde.